J'ai 20 ans, on est jeudi et je regarde un film
Installation, 2023

Dans ce travail, j'ai exploré la complexité de la mémoire traumatique et la difficulté inhérente à trouver des réponses aux questions qu'elle soulève.
En accompagnement de la série photographique, j'ai créé cette installation constituée d'un meuble qui incarne la fragilité de la mémoire,
avec des tiroirs de différentes tailles représentant notre manière de conserver nos souvenirs, certains étant plus grands et d'autres plus accessibles.

Chaque tiroir renferme du sable, symbole de la pluralité du trauma et du temps.
Qu'il soit mouillé, malaxé, sec ou fragmenté, il exprime la diversité des aspects que peuvent revêtir le trauma et le temps, reflétant ainsi les multiples dimensions de cette expérience.
Les tâches noires et le sable s'entrelacent, créant une danse visuelle et évocatrice.
Parfois, la tâche représentant le trauma se dissimule, soulignant ainsi la subtilité et la complexité de son impact.
Je joue avec la symbolique et l'expressivité de la matière, en explorant les formes et les textures changeantes de celle ci qui permettent d'appréhender toutes les facettes du traumatisme.
Le sable devient ainsi un medium fluide, illustrant la variété d'expériences que nous pouvons vivre.

Les tiroirs, porteurs des souvenirs, sont parfois extraits du meuble, sortis et renversés, suggérant la perte de repères face à des réminiscences non sollicitées.
Les compartiments, représentations des souvenirs et de la mémoire, ainsi que le meuble lui-même, sont la structure qui la soutient.
En combinant ces éléments, je cherche à mettre en lumière la complexité de notre mémoire et remettre en question notre relation avec les événements passés.
 Hauteur 68cm X Largeur 71cm, meuble en bois - J'ai 20 ans, on est jeudi et je regarde un film - 2023
 Hauteur 68cm X Largeur 71cm, meuble en bois - J'ai 20 ans, on est jeudi et je regarde un film - 2023
 Intérieur des tiroirs - J'ai 20 ans, on est jeudi et je regarde un film - 2023